Exposition "Vibrations" - novembre 2006

Peintures de Catherine Germond, Maïté Iriart-Jamet, Astrid Jeser, Joa, Nelly Puliero, Isabelle Stoffaës, Maria Sala Trepat

La peinture, en son cœur, est affaire de vibrations. Atomes, lumières, sons, signaux divers, le monde se constitue dans la frénésie des ondes.  Les éléments plastiques de la toile, les couleurs, les matières, les gestes, le jeu des compositions reflètent cette ivresse de mouvement.                      

 Chaque touche anime le tableau. Chaque tableau est l’écume de l’existence, une facette du travail du peintre. Chaque peintre fait miroiter à sa façon quelque chose de la peinture.

Mis ensembles, les tableaux entrent en écho. Le regard du spectateur rebondit, s’élance, s’amplifie, gonflé par le jeu des semblances et des différences. Les fragments conduisent  à la vision du tout. Le vent s’élève ; on peint porté par la brise. Venez écouter ces artistes en témoigner par leurs couleurs, la palper, chevaucher l’inspiration. Vibrations. Ondulations. Une vague déferle dans l’espace, elle nous porte, elle conduit à la lumière.

Ce qui réunit ces peintres, c’est qu’ils expriment tous à leur façon comment la vie les traverse. L’ampleur est en chacun, elle est portée par le souffle. C’est cet air que l’on entend dans une telle exposition. Symphonie de tableaux. Nos peintres en sont les concertistes. L’ensemble des bruissements de toutes les feuilles fait la musique de la forêt. Le spectateur est comme le vent qui agite les branches et produit ce frémissement collectif que l’on désigne sous le nom de l’art.

 Novembre 2006, Olivier Wahl  

Bonjour Joa    

Dans le « dédale » des jours, je parcours les chemins de la vie sans bien savoir où je vais, « chemins enneigés » des froideurs hivernales, « chemins d’automne »  aux couleurs chaleureuses.  Un chemin se présente, je m’y engage. Un chemin s’arrête, j’en change. J’avance jour après jour dans le « labyrinthe », cherchant ma voie.

Au point de départ, Micheline. En toile de fond, ma famille. Elle m’a forgée scientifique. Mais un jour, à mon grand étonnement, je me suis révélée artiste aussi.

J’ai gardé au fond de moi la révélation de ces fibres artistiques, « filaments de lune » éclairant  la nuit sans pénétrer le jour jusqu’à ce que je rencontre la peinture. Dans un « jaillissement »  de joie , une voie s’est ouverte pour l’artiste. J’ai posé sur la toile de fond quelques coups de pinceaux et puis d’autres encore. Une peintre est née.

Aujourd’hui je donne un nom et une voix à cette peintre, elle s’appelle Joa. Elle vous parle de Micheline autrement. Elle attend de découvrir dans votre regard sur ses œuvres, l’image que vous lui renverrez.

Tableaux exposés : « Dédale », « Chemins enneigés », « Chemins d’automne », « Labyrinthe », Filaments de lune », « Jaillissement ».